Transition alimentaire & RSE agro : Comment nourrir et mobiliser de manière durable ?

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Transition alimentaire & RSE agro : Comment nourrir et mobiliser de manière durable ?

AB transition alimentaire

À l’heure du réchauffement climatique, bien se nourrir devient un symbole d’engagement. De la production à la consommation, chaque acteur a son rôle à jouer et c’est en agissant chacun à son échelle que les choses pourront avancer.

Si les géants de l’industrie sont en première position face à la transition alimentaire, les collectivités et les entreprises ont elles aussi leur part de responsabilité.
Sensibilisation auprès des collaborateurs, espaces de restauration axés RSE, engagement avec des acteurs locaux, nombreuses sont les possibilités pour mieux consommer.

Bien manger devient d’autant plus important lorsque l’on sait que l’alimentation représente 25 % de l’empreinte carbone et cela uniquement à l’échelle nationale. Avec la hausse démographique et les évolutions de nos régimes, nos besoins vont doubler à l’horizon 2050 dans le monde entier. Repenser sa façon de s’alimenter n’est plus une option mais une nécessité. 

 

Qu’est-ce que l’alimentation durable ?

Face aux défis environnementaux, à la croissance démographique et à l’urgence climatique, nous devons tendre vers une nouvelle manière de produire et de consommer. L’alimentation durable se révèle être une solution.
Son objectif : nourrir la population tout en respectant la planète, la biodiversité et la santé humaine.
De façon plus concrète, cette nouvelle vision du bien manger passe par deux grands piliers :  

  • Moins d’engrais chimiques, moins de pesticides :
    L’alimentation durable commence à la source, dans les champs, les potagers, les élevages. Cela sous-entend de repenser les pratiques agricoles, de façon à préserver les ressources naturelles. La mise en avant de l’agriculture biologique et raisonnée permet ainsi de réduire les impacts négatifs sur les sols, les eaux et les écosystèmes.

  • Un retour au bon sens :
    Consommer des fruits/légumes de saison et cultivés localement reste une démarche trop occasionnelle pour un bon nombre de la population. Or, pour limiter l’empreinte carbone liée au transport et à la production hors-sol, cela devrait être un réflexe. C’est en respectant le rythme naturel de la terre, que l’on protège l’environnement tout en retrouvant le plaisir gustatif des produits frais.

La diversification au cœur des assiettes

Au-delà de la consommer bio et de saison, opter pour une alimentation durable, c’est également diversifier ce que l’on mange. C’est avant tout le cas pour les apports en protéines. Aujourd’hui, notre consommation repose encore trop souvent sur un nombre limité de produits. Bœuf, poulet, saumon, thon, les habitudes sont bien ancrées. Si ces aliments reviennent sans cesse au cœur de nos assiettes, il existe pourtant une multitude d’alternatives. Des variantes intéressantes aussi bien sur le plan nutritionnel qu’environnemental.

L’un des premiers exemples à citer n’est autre que les légumineuses. Lentilles, pois chiches, haricots, ils sont tous d’excellentes sources de protéines végétales. À cette liste, s’ajoutent les céréales ou encore les algues. Il n’est d’ailleurs plus rare d’en trouver à la carte des restaurants ou aux rayons des produits transformés des supermarchés.
Côté mer, il est aussi nécessaire de varier les espèces de poissons consommées, ainsi l’on évite le fléau de la surexploitation.

Cette diversification alimentaire permet non seulement de préserver les ressources, mais aussi de découvrir de nouvelles saveurs et de redonner une nouvelle dimension culinaire à ses repas.

Moins de gaspillage, plus de responsabilité

Consommer de manière durable ne concerne pas seulement ce que l’on mange, mais aussi ce que l’on jette. Faire attention à son assiette est donc tout aussi important que de prêter attention à sa poubelle. Chaque année, des tonnes de nourriture parfaitement consommable partent aux ordures par manque d’éducation alimentaire. En effet, trop nombreux sont les consommateurs qui confondent la DLC (Date Limite de Consommation) et la DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale du produit). Si certains produits peuvent donc être consommés sans danger au-delà de la date indiquée, beaucoup finissent à la poubelle avant l’heure.

Acheter en grande quantité est tout aussi problématique. Promotions sur le deuxième produit acheté, vente en gros, format XXL, toutes ces stratégies marketing poussent les consommateurs à payer davantage. Pourtant, ils n’ont pas toujours besoin de ces quantités, l’appât du gain, l’impression d’avoir fait une bonne affaire reste la motivation principale lors de ce type d’achats. 

Agir sur le plan du gaspillage est un geste simple mais puissant pour limiter notre impact. Cela passe par des comportements du quotidien : demander un doggy bag au restaurant, acheter des paniers anti-gaspi via des applications comme Too Good To Go, ou encore apprendre à se resservir plutôt que de remplir son assiette à outrance.
Il ne s’agit pas de se priver, mais de faire preuve de bon sens et de respect pour ce qui a été produit. Il est nécessaire d’intérioriser que chaque gaspillage alimentaire est aussi un gaspillage de ressources (eau, énergie, main-d’œuvre).

Dans ce contexte, Kikleo se révèle être un pionnier du changement. Acteur de référence pour accompagner les entreprises dans la réduction de leurs pertes grâce à des technologies innovantes d’analyse du gaspillage alimentaire, il permet de réduire le gaspillage aussi bien en salle qu’en cuisine. Le gaspillage n’est pas la préoccupation des restaurateurs uniquement, cantine scolaire, entreprise, hôpital, hôtel ou encore un établissement de tourisme, Kikleo œuvre aux près de tous et de façon connectée grâce à une plateforme pensée pour piloter et suivre vos pertes alimentaires. 

L’agroalimentaire, un secteur en perpétuelle adaptation

Un monde qui change : climat, ressources, population

L’alimentation est un besoin fondamental. Mais à l’heure des mutations rapides, produire et nourrir durablement devient un réel défi. Le secteur agroalimentaire, pilier de nos sociétés, est ainsi confronté à de multiples pressions qu’elles soient climatiques, environnementales, sociales ou encore économiques. Pour y faire face, le secteur agroalimentaire se doit d’innover en permanence. L’adaptation est le maître mot de ce domaine d’activité s’il veut vivre avec son temps et avec les contraintes que cela sous-entend.

Pour comprendre un peu plus en détail la transformation du secteur agroalimentaire, il faut se pencher sur le changement global de notre environnement. Le réchauffement climatique perturbe en effet les rythmes agricoles provoquant ainsi des sécheresses, des inondations, des aléas météorologiques extrêmes qui fragilisent les rendements et les cultures.

En parallèle, les ressources naturelles subissent une réelle pression. Les sols s’appauvrissent, la biodiversité diminue, et l’accès à l’eau douce se retrouve au cœur des préoccupations pour les exploitations agricoles et cela dans de nombreuses régions du monde.

À ces problèmes s’ajoute la question de la croissance démographique. L’urbanisation accélérée qui en découle modifie aussi bien la demande alimentaire que la manière dont les aliments doivent être produits, transformés et distribués. Subvenir durablement aux besoins alimentaires de 10 milliards d’individus d’ici 2050 nécessite donc un profond changement de notre système alimentaire.

Des attentes sociétales en pleine évolution

Les consommateurs d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier. Plus informés, plus sensibles aux enjeux environnementaux, et plus soucieux de leur santé, ils aspirent à plus de transparence et d’engagement de la part des marques.

Provenance, mode de culture, processus de transformation, conditions de transport, ils veulent en savoir plus. La traçabilité, le respect du bien-être animal ou encore l’impact environnemental sont devenus des critères de sélection au même titre que le goût ou le prix.

Si les consommateurs sont désireux d’en apprendre plus sur ce qu’ils consomment, ils restent toutefois méfiants face aux informations délivrées par les groupes agroalimentaires. Ce qui pourrait sembler paradoxal s’explique en réalité par le phénomène de green washing. Il s’agit en effet de fausses promesses en matière d’engagement, des propos qui provoquent l’incertitude et le flou dans l’esprit des consommateurs. Qui croire, vers qui se tourner, telles sont les questions que se posent aujourd’hui les consommateurs. 

Pour rassurer leur cible, les marques ont tout intérêt à miser sur la transparence, en passant par des mots certes mais aussi par des preuves quantitatives, chiffrées. Autrement, en négligeant ces détails, les gros groupes alimentaires prennent le risque de se voir détrôner par les producteurs locaux, de circuits courts, perçus comme plus responsables. 

Comme le rappelle la navigatrice Isabelle AUTISSIER :
“Consommons local, n’allons pas chercher notre merlu en Argentine dont le coût carbone est démesuré, faisons attention à l’origine de nos produits.”

Pour les entreprises, cette évolution ne doit pas être vue comme une contrainte, mais comme une opportunité de réinventer leur relation avec le public, en misant sur la sincérité, l’innovation et la proximité.

La technologie comme levier d’adaptation

Pour répondre à ces nombreux défis, la technologie joue un rôle majeur dans la transformation du secteur agroalimentaire. De la ferme à l’assiette en passant par les rayons de nos grandes surfaces, les innovations permettent d’optimiser chaque étape de la chaîne.

  • L’agriculture de précision :
    Grâce aux capteurs, aux satellites et à l’analyse de données, elle permet une meilleure gestion des ressources telle que l’eau. Par ailleurs, elle favorise une utilisation plus raisonnée des engrais et des pesticides. À la clé, des cultures plus durables, des rendements maîtrisés, moins de gaspillage.

  • L’automatisation dans les usines :
    La mécanisation assure un contrôle qualité en temps réel, permettant ainsi une production plus sûre, avec moins de pertes et un gain d’énergie notable.

  • Les progrès en logistique intelligente :
    Meilleure gestion des stocks, réduction des distances inutiles, les évolutions logistiques favorisent une chaîne d’approvisionnement plus verte et plus efficace.

  • La personnalisation de l’offre alimentaire :
    Grâce à l’intelligence artificielle et à la projection, les marques peuvent de mieux en mieux répondre aux attentes de leurs clients, toutes de plus en plus spécifiques. Goûts, régimes, allergènes, préférences culturelles ne sont plus des freins mais des opportunités facilement exploitables grâce à l’IA.

Face à l’urgence environnementale, à la complexité des attentes sociales et à la rapidité des mutations économiques, l’agroalimentaire se réinvente grandement. Loin d’être figé, le secteur démontre une capacité d’adaptation, essentielle pour construire un modèle alimentaire plus résilient, responsable, et durable.

Le rôle des entreprises dans la transition alimentaire

Agir à son échelle, quelle que soit sa taille

Face à l’urgence climatique, à la perte de biodiversité et à la nécessité de nourrir durablement une population mondiale croissante, la transition alimentaire est un défi majeur.
Pourtant, la transition alimentaire est trop souvent perçue comme un devoir réservé aux  grands groupes et multinationales. Hors chaque consommateur, politiques publiques, PME ou entreprise de vaste ampleur, et membres du monde agricole a son rôle à jouer.

Qu’il s’agisse de modifier une recette, de revoir un emballage, de sourcer autrement ses ingrédients ou de reconsidérer ses partenariats, chaque petit geste compte.

De façon plus imagée, un restaurateur peut privilégier les produits locaux et de saison. Une PME agroalimentaire peut choisir des matières premières plus durables. Un traiteur peut repenser ses portions pour éviter le gaspillage. L’essentiel n’est pas de voir les choses en grand ni de vouloir viser trop haut, mais bien d’agir à son échelle, avec cohérence et engagement. La transition alimentaire n’est pas une question de taille, mais de volonté.

Coopérer avec d’autres acteurs du territoire

Transitionner est une démarche lourde qui ne peut se faire sans aide extérieure
Peu pertinent d’avancer en solitaire, les entreprises ont tout à gagner à travailler en réseau. Pour ce faire, il est intéressant de travailler avec d’autres acteurs engagés tels que des producteurs locaux, des agriculteurs biologiques, des collectivités territoriales, des ONG ou encore des structures de l’économie sociale et solidaire.

Ces partenariats permettent non seulement de renforcer l’impact de chaque action mais aussi de sécuriser les approvisionnements et d’aligner les valeurs entre les différents maillons de la chaîne.

Intégrer cette logique, c’est aussi s’engager dans des démarches collectives telles que les labels, les coalitions ou les groupements professionnels qui défendent une alimentation plus engagée. En quelques mots, retenez que coopérer, c’est avant tout accélérer


Agir de façon externe, c’est bien, agir en interne c’est mieux

La transition alimentaire ne peut réussir sans embarquer les parties prenantes internes et externes. Les entreprises ont un réel rôle à jouer en matière de sensibilisation, et de pédagogie.

Cet accompagnement a pour but de faire évoluer les réflexes alimentaires en déconstruisant les mauvaises habitudes. Proposer une cantine plus éthique peut être un bon début, une action concrète pour commencer à éduquer vos équipes. Circuits courts, produits locaux, à vous de choisir comment sensibiliser vos employés au mieux manger. 

Cette démarche peut aussi passer par l’étiquetage clair des produits, l’explication des engagements pris, ou encore l’organisation de conférences et d’événements avec des intervenants axés RSE et engagement environnemental. Informer grâce au dialogue peut s’avérer être un bon moyen d’éduquer vos collaborateurs.

Top 5 des conférenciers experts en transition alimentaire

Portrait de Elisabeth LAVILLE
©Utopies
Elisabeth LAVILLE – Experte du développement durable

Diplômée de l’HEC Paris, Elisabeth LAVILLE est une spécialiste de la responsabilité sociétale des entreprises. Fondatrice du cabinet Utopies et de l’agence Graine De Changement, elle reçoit le Prix Veuve Clicquot de la femme d’affaires et se hisse au rang de Chevalier de la Légion d’Honneur. Elle véhicule dans ses interventions les solutions de consommation responsable, l’innovation durable et le développement économique des entreprises.

Portrait d'isabelle AUTISSIER
©Olivier ROLFE
Isabelle AUTISSIER – Experte en navigation et écologie

Première femme à accomplir en solitaire le tour du monde à la voile en course, Isabelle AUTISSIER est une navigatrice très médiatisée.

Fervente militante de l’écologie, elle sensibilise l’opinion publique à travers ses ouvrages, ses interviews dans les media, et son engagement en tant que présidente de WWF France.

Portrait de Thierry MARX photo profile
©Simone & Nelson
Thierry MARX – Chef cuisinier français médiatique, engagé et innovant

Thierry MARX est un Chef cuisinier français renommé et pionnier de la cuisine moléculaire, il a travaillé auprès des plus grands noms de la gastronomie comme Ledoyen et Robuchon avant d’être doublement étoilé au Guide Michelin.

Engagé, il œuvre pour la transmission du savoir-faire, du sens collectif et d’une vision plus éthique de la gastronomie française.

Conférencier régulièrement sollicité, Thierry MARX intervient en entreprise pour aborder divers sujets notamment celui du leadership et du dépassement de soi.

 

Contactez Thierry MARX : thierry.marx@simoneetnelson.com

Portrait de Jean Marc JANCOVICI
©Simone & Nelson
Jean Marc JANCOVICI – Expert du changement climatique et de la crise énergétique

Consultant, enseignant, conférencier, auteur de livres ou encore chroniqueur, Jean Marc JANCOVICI est connu pour son travail de sensibilisation et de vulgarisation sur le changement climatique et la crise énergétique.

 

Conférencier d’exception, il intervient en entreprise pour aborder divers sujets portant sur l’écologie ainsi que la politique et la société.

Portrait de Bruno PARMENTIER
©Pascal Guittet – L’Usine Nouvelle
Bruno PARMENTIER – Spécialiste de l’agriculture

Diplômé de l’École des Mines de Paris et titulaire d’une maîtrise en sciences économiques, après une carrière dans la presse et dans l’édition, Bruno PARMENTIER se spécialise dans les problèmes agricoles et alimentaires.

 

Président du Conservatoire des arts et métiers des Pays de la Loire, de Soliha-Solidaires pour l’habitat du Maine et Loire, du Comité de Contrôle de Demain la Terre, administrateur de la Fondation pour l’enfance, il est également consultant et conférencier.

 

Ancien directeur de l’École supérieure d’agricultures d’Angers, il intervient sur des sujets variés que la faim dans le monde, l’avenir de l’agriculture, le bien manger et le développement durable.

Lors d’une conférence en entreprise, faire appel à un intervenant capable d’aborder les thématiques de la transition alimentaire et de la RSE peut s’avérer très efficace pour sensibiliser vos employés. Promouvoir le bien manger, faire évoluer les mentalités, insuffler de nouvelles habitudes, nos experts sont là pour apporter une valeur ajoutée significative à votre évènement et créer une expérience mémorable pour les participants.

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