Stress, harcèlement, burn-out, trouble musculosquelettique…Ces mots sont de véritables signaux d’alarme dans le monde du travail.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la dépression et l’anxiété coûtent chaque année plus de 1 000 milliards de dollars en perte de productivité d’un point de vue mondial. En France, d’après l’Assurance Maladie, près de 44 217 maladies professionnelles ont été reconnues en 2022, dont 38 286 liées au TMS.
Face à ce constat, la prévention des risques psychosociaux et des maladies professionnelles est une responsabilité essentielle pour les entreprises !
Lever le voile : comprendre les risques psychosociaux et les maladies professionnelles
Un impact considérable
Les risques psychosociaux (RPS) regroupent l’ensemble des facteurs liés au stress, au harcèlement, aux conflits interpersonnels ou encore à la solitude au travail. Ces situations touchent aujourd’hui une part importante du monde professionnel. D’après le site Ameli.fr, près d’1 salarié sur 5 se dit exposé à des comportements hostiles ou du harcèlement moral sur son lieu de travail.
Ces risques sont souvent sous-estimés, ils peuvent entraîner des troubles du sommeil, de l’anxiété, une baisse de performance et, à terme, le burn-out. D’après une étude du cabinet Empreinte Humaine, environ 17% des salariés français se trouvent en burn-out sévère, soit plus de 2,5 millions de personnes.
En parallèle, en 2025, les TMS représentent 87% des maladies professionnelles reconnues en France, Ameli.fr. Ces pathologies sont liées à des gestes répétitifs, des postures contraignantes ou le port de charges lourdes.
La prévention, un enjeu stratégique
La prévention des risques psychosociaux et des maladies professionnelles n’est pas seulement une obligation légale, c’est un levier clé pour la santé des salariés et la performance de l’entreprise. Elle permet notamment de réduire l’absentéisme, qui représente environ 22,2 % des arrêts maladie de longue durée, en 2022, liés aux troubles psychosociaux, d’après Axa.
En agissant sur ces risques, les entreprises limitent aussi le turn-over et conservent leurs talents.
Par ailleurs, la prévention améliore le climat de travail en renforçant la confiance et la cohésion d’équipe, ce qui favorise la motivation et l’engagement des collaborateurs. Un environnement de travail sain stimule la productivité et rend l’entreprise plus attractive. Le programme TMS Pros, par exemple, a permis à près de 8 000 établissements de réduire de 8% les accidents du travail et des maladies professionnelles selon le site Ameli.fr.
Ainsi, investir dans la prévention est bénéfique à la fois pour les salariés et pour la performance durable de l’entreprise.
Passer à l’action : réduire les risques psychosociaux
Dans une démarche de prévention, il y a plusieurs étapes à suivre.
1) Être vigilant sur les situations au travail
La première étape consiste à détecter les signaux d’alerte dans l’environnement professionnel. D’après le site Ameli.fr, il est essentiel d’être attentif aux facteurs de stress, tels que la surcharge de travail, l’absence de reconnaissance, ou encore des conflits non résolus.
Une écoute active des collaborateurs, des entretiens réguliers et des enquêtes anonymes sont des outils efficaces pour identifier les sources de mal-être.
2) Réaliser un plan de prévention
Une fois les risques identifiés, il faut définir un plan d’actions clair et structuré. Celui-ci peut inclure :
- La mise en place de formations pour les managers, afin de mieux repérer les signes de souffrance et gérer les situations conflictuelles.
- L’amélioration de l’organisation du travail, en adaptant les charges et les rythmes pour éviter la surcharge.
- Le développement d’espaces d’échanges et de soutien, comme des cellules d’écoute ou des groupes de parole.
Le site Ameli.fr souligne l’importance de formaliser ce plan de prévention des RPS, de le communiquer à tous et d’y associer les représentants du personnel.
3) Analyser et évaluer les actions
Il est crucial de mesurer régulièrement l’impact des mesures mises en place notamment via un questionnaire de satisfaction des employés. Cela passe par des indicateurs comme :
- le taux d’absentéisme,
- le nombre de conflits signalés
- le ressenti des salariés sur leur bien-être via des questionnaires.
Une évaluation régulière permet d’ajuster les actions et de pérenniser la prévention.
Construire un environnement plus sûr : réduire les maladies professionnelles
Améliorer les conditions de travail
Améliorer les conditions physiques et organisationnelles est un levier essentiel.
Concrètement, cela peut passer par plusieurs actions complémentaires :
Aménagement ergonomique des postes :
- Installer du mobilier réglable (chaises, bureaux) pour s’adapter à la morphologie de chacun.
- Optimiser l’éclairage pour limiter la fatigue visuelle.
- Repenser l’organisation de l’espace pour réduire les déplacements inutiles.
Réduction des gestes répétitifs et des efforts excessifs :
- Réorganiser les tâches pour éviter la répétition continue des mêmes mouvements.
- Automatiser certaines opérations pour réduire la charge physique.
Adapter les rythmes et l’organisation du travail :
- Instaurer des temps de pause réguliers, particulièrement dans les activités physiques ou très concentrées.
- Favoriser la rotation des postes pour limiter l’usure liée à une tâche unique.
Écoute et retour :
- Consulter régulièrement les salariés pour identifier les points d’inconfort ou de pénibilité.
- Impliquer les équipes dans la recherche de solutions pratiques.
Former et sensibiliser
Former régulièrement les équipes et les managers aux bonnes pratiques de prévention permet de réduire significativement les maladies professionnelles.
Cela peut passer par :
- Des ateliers sur les gestes et postures.
- Des formations au management bienveillant.
- Des campagnes sensibilisation sur le stress et les risques psychosociaux.
Le site ameli.fr insiste sur l’importance d’impliquer toute l’entreprise pour ancrer durablement ces bonnes pratiques.
Suivre et évaluer
Enfin, comme pour les RPS, le suivi est essentiel pour pérenniser votre prévention et atteindre des résultats durables.
Le suivi intervient via quelques indicateurs simples comme le nombre d’accidents du travail, le taux d’absentéisme ou les retours issus d’enquêtes internes sur le ressenti des salariés. Ces données permettent d’identifier ce qui fonctionne, d’ajuster les actions mises en place et de faire évoluer le plan de prévention pour qu’il reste adapté aux réalités du terrain. Le site ameli.fr rappelle qu’un suivi continu est la clé pour ancrer durablement la démarche.
Nos profils experts pour parler des RPS !
Voici les 4 meilleurs conférenciers Simone & Nelson pour parler de Risques Psychosociaux et de maladies professionnelles dans votre entreprise :
Raphaël NAL est un ancien leader de la Patrouille de France. Il a évolué tout au long de sa carrière à différents postes dans l’Armée de l’Air et se dédie aujourd’hui à la formation et à la conférence. C’est ainsi que le militaire intervient avec expertise en entreprise sur des sujets autour du collectif, du management, du leadership, du risque et de la sécurité.
Lou WELGRYN est à la fois une spécialiste des enjeux climatiques pour les entreprises et la présidente d’un collectif de 5 000 expert.e.s de la tech agissant bénévolement au service de projets d’intérêt général. Elle a développé au fil de ses différentes expériences professionnelles et associatives une expertise sur les sujets du changement climatique, de la tech responsable et de transition écologique des organisations.
Titulaire d’une maîtrise en administration des affaires (MBA) et d’un diplôme d’ingénieur en physique, Bruno MARION est un expert de l’Asie et des grandes évolutions internationales. Depuis 30 ans, cet explorateur aguerri anime plusieurs conférences dans le monde entier. Riche de ses expériences, il explique lors de ses interventions comment comprendre, vivre et se préparer pour le monde futur.
Titulaire d’un diplôme en négociation du FBI « Specialized Topics Crisis », Bernard THELLIER est un ancien négociateur du G.I.G.N. Fondateur du cabinet de conseil Précognition, il accompagne d’ailleurs des entreprises en situation de crise. De même, il est professeur en psychologie comportementale en université.
Prévenir les risques psychosociaux et les maladies professionnelles n’est pas qu’une obligation légale, c’est surtout un levier puissant pour protéger la santé des salariés et renforcer la performance durable de l’entreprise.
En restant attentif aux signaux, en agissant concrètement et en évaluant régulièrement les actions, chaque organisation peut construire un environnement de travail plus serein, plus sûr et plus motivant pour tous.
